Le Gnou ou Le Gnou Bleu

CLASSE: Mammalia

ORDRE: Artiodactyla

FAMILLE: Bovidae

ESPECE: Connochaetes taurinus

Le gnou bleu se rencontre, comme le zèbre, le Springbok et le Cobe, dans le sud de l'Afrique, du Kenya à la Namibie et au Besotho, soit toute l'Afrique Australe.

Son habitat est la savane semi-aride toujours à moins de 20 kilomètres d'un point d'eau car il n'aime pas s'aventurer dans les hautes herbes à cause des prédateurs, mais on le rencontre aussi bien en plaine que sur les hauts plateaux.

Le gnou, bien qu'il ressemble à une vache ou à un bison, est bien une antilope. Le mâle, comme la femelle, dispose de cornes horizontales puis qui remontent, celles de la femelle étant plus petites. Ce sont des animaux très peu agressifs. Il est aussi bien diurne que nocturne et ne tient jamais en place.

Son corps est épais et sa face allongée. Son museau est noir, sa crinière aussi, ainsi que sa queue. Le nez et le menton portent de longs poils noirs, bruns, crème ou encore blancs. On dit qu'il porte la barbe.

Le gnou peut avoir différentes colorations depuis le gris-brun sombre en passant par le bleu ardoise et le fauve grisâtre.

Les Gnous effectuent des migrations assez importantes à la fin de la saison sêche vers de nouveaux paturages. Pour cela, ils se réunissent par dizaines de milliers et traversent des contrées entières en laissant derrière eux un vaste nuage de poussières.

Ce sont les femelles qui mènent les déplacements d'un pâturage à l'autre. Les grands troupeaux sont très nomades, les besoins en nourriture étant forcément très grands...

Quand les pluies commencent à tomber, les bêtes se dispersent en groupes plus restreints et vivent ainsi toute l'année jusqu'aux prochains rassemblements.

Ces migrations sont impressionnantes et ont un vent de folie... C'est ainsi que les traversées de rivières se font dans l'anarchie la plus totale, certains piétinant d'autres. Ils laissent derrière eux parfois une centaines de cadavres qui ne seront pas perdus pour tout le monde...

Le gnou se nourrit surtout d'herbe qu'il broute dès le lever du soleil jusqu'à son coucher. Il se repose tout de même pendant les heures les plus chaudes. Il peut rester cinq jours sans boire.

Les femelles et leurs jeunes peuvent rester au même endroit toute l'année si la nourriture reste abondante. Si l'eau et les paturages viennent à disparaître, les gnous sédentaires rejoignent les grands troupeaux migrateurs et perdent leur identité locale.

Les mâles marquent tout de même leur territoire par différents comportements: ceux-ci émettent des signaux visuels, odorants et sonores (ils meuglent, reniflent, bondissent, cabriolent et secouent la tête tout en déposant des sécrétions avec leur tête (glandes faciales)  un peu partout...).

Les femelles donnent naissance à un seul petit, entre février et mars, la période de gestation durant huit à neuf mois.

Un quart-d'heure à une demi-heure après la naissance, le petit peut déjà tenir debout et trottiner avec sa mère. Ceci est fondamental car le gnou est la proie préférée des lions, des guépards et des lycaons.

La mortalité des petits est forte du fait aussi de la peste bovine.

Le petit est sevré neuf mois après sa naissance et devient adulte à 2.5 ans.

Le corps du mâle adulte mesure de 1.7 à 2.4 mètres et celui de la femelle un tout petit peu moins: jusqu'à 2.3 mètres.

Le poids du mâle adulte varie de 165 à 280 kilogrammes, sa queue mesure de 60 à 100 centimètres et ses cornes 54 centimètres.

Le poids de la femelle adulte varie de 140 à 260 kilogrammes.

Sa hauteur au garrot varie de 115 à 145 centimètres.

Le gnou adulte peut atteindre la vitesse de 59 kilomètres à l'heure.

Quatre sous-espèces ont été répertoriées:

- Connochaetes taurinus taurinus qui se trouve au sud de Zambèze et au kalahari,

- Connochaetes taurinus cooksoni qui se trouve dans la vallée du Luangwa,

- Connochaetes taurinus johnstoni qui se trouve en Afrique Sud-orientale,

- Connochaetes taurinus albojubatus qui se trouve au sud du Kenya et au nord de la Tanzanie.